Deux autres sculptures de Notre Dame rejoignent la Cité de l’Architecture et du Patrimoine

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Deux des seize sculptures qui ornaient la flèche de Notre Dame de Paris viennent d’intégrer le patrimoine de la Cité de l’Architecture et du patrimoine. Auparavant, elles ont subi d’importants travaux de restauration.

D’importants travaux de rénovation des statues

C’est quelques jours avant que l’incendie ne se déclare que ces statues ont été hélitreuillées. Au nombre de 16, représentant les 12 apôtres et 4 évangélistes, ces sculptures décoraient la flèche de Notre Dame de Paris depuis 1859. Elles seront progressivement restaurées avant d’être remises à la cité de l’architecture et du patrimoine à Paris. Ladite cité vient justement de recevoir les sculptures de Saint-Pierre et Saint-Philippe.

L’institution a été désignée pour abriter ce riche patrimoine pour de multiples raisons. C’est en son sein que sont conservés les fonds Geoffroy-Dechaume et de nombreux moulages, documents d’archives, photographies, maquettes et dessins relatifs à la cathédrale. À cet effet, elle entretient d’excellents liens avec la cathédrale pour laquelle elle consacre une exposition.

Dans la journée du 8 décembre, sous la supervision de la conservatrice de la galerie des moulages de la cité, c’était au tour de Saint-Pierre et de Saint-Philippe de rejoindre les autres Saints. Ils seront conservés dans la cité jusqu’à ce que la flèche soit entièrement restaurée et retrouve son apparence d’avant l’incendie.

Mesurant plus de 3 mètres de haut, elles ont entièrement été restaurées sous la houlette de la Scora. Avec leur armature métallique, elles sont creuses à l’intérieur, et c’est sur l’armature que les feuilles de cuivre ont été appliquées. Elles ont été travaillées pour donner la forme voulue par le sculpteur. Ce travail de fond a permis de réaliser des statues relativement légères et résistantes. Du haut de leur 3 mètres, elles pèsent chacune 150 kg. Bien que le cuivre soit resté intact, l’ossature en acier n’a pas su résister à l’assaut du temps et des intempéries.

Les travaux de rénovation se font progressivement en suivant plusieurs étapes. La première étape consiste à décaper les feuilles de cuivre par microgrammage. L’avantage de cette technique est d’être peu invasive, et elle permet de retirer la surface de l’épiderme pour ne laisser que le métal d’origine. Ensuite, une nouvelle patine est appliquée pour que les sculptures aient l’apparence du bronze. Le but de cette méthode est d’enlever les coutures apparentes sur les statues oxydées. Pour finir, une cire de protection est appliquée sur toute la surface des statues qui sont ensuite déposées sur des palettes de bois avant d’être envoyées à Paris.

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